jeudi 19 août 2010

Napolitaineries #99

Nul n’est prophète en son pénis (Partie prenante)

Je déteste courir après le bus, les moues de chauffeurs blasés et les bancs à deux qui sont normalement du côté droit, et évidemment, tout y était. Il était même surprenant que le ciel ne soit pas encore tombé sur nos têtes, d’une de ses formes possibles de précipitations. Je n’avais pas assez bu pour pleurer, elle juste assez pour parler, le trajet juste assez long pour essayer de comprendre ce qui pouvait bien se passer dans cette tête là ; Les sons aigus d’anges cunnilinguées résonnent toujours trop fort dans ma tour de tôle.

- Tu sais que je ne demande pas grand-chose de la vie !? D’abord qu’elle me foute la paix et si en plus elle me donne une bonne raison d’aimer une seule femme, j’aurai alors toute la sagesse de m’endormir pendant Virginie ou de glander devant les présentoirs de dépliants à l’épicerie des maisons de la culture. Je ne demande pas grand-chose. Juste d’arrêter de me la jouer seul. Parce que je perds tranquillement la faculté de sociabilité qui vient avec celle encore plus primaire de la parole. Je perds les mots de bouche à n’avoir que du mal à dire. Il reste à écrire. De toi peut-être ; Je ne demande pas grand-chose. Juste ça.
- Et si c’était moi … ?
- Et qu’est-ce que tu racontes là ! ?
- La.
- Une ?
- Et si j’te disais que j’suis sérieuse…
- Et puis quoi encore… ?!

On s’est embrassé. Dans un banc à deux. Comme l’interminable parade des couples amoureux qui vont au centre d’achat le dimanche matin parce qu’il y aura du café pour tout le monde et plein de mauvaises raisons pour s’engueuler en riant des autres humains. Incrédule.

***
L’interminable parade des couples amoureux

Ils finiront bien,
Après de nombreuses heures
Et des regards
Effrayés,
Par se fendre le crâne
Sur un heurtoir
Surprise.
Là ils sauront
Qu’il existe des trains
Pensés et conçus
Pour mourir
En gare.
Ils garderont peut-être
Le goût du voyage.
De la nourriture saine,
Et des chutes en dentelles.
De cap de roche.
Et de mauvaise
Maroquinerie.
La beauté des chars allégoriques.
Les inventions humaines.
***

Et c’est comme ça qu’on se fait prendre. Qu’on imagine déjà les suites parce c’est bien trop beau pour être faux. Bien trop senti pour ne pas être vrai. Bien trop figé pour ne pas être droit. Bien trop froid pour ne pas se geler. Bien trop chaud pour ne pas l’être. Bien trop jeune pour toi ou simplement trop vieux pour elle.

- Tu sais, avec ma tête de presque trente, je crois qu’on pourrais se marier en novembre (Et l’impression d’avoir déjà dis ça dans le décalage ; Voir Napolitaineries#89) !? Si t’as du temps. Moi, j’ai déjà les souliers.
- On pourrait aussi commencer par aller souper demain… ?!
- Et on pourrait pas dormir ensemble maintenant, pendant que les bûches ont encore de l’écorce ?!
- Et si je t’aimais plus demain ?

Bien sûr. Même les plus grands se font avoir. La vie. La planète. La mort.

L’existence est une femme.

Nul n’est prophète en son pénis.

mardi 8 juin 2010

Party X-Large

Un vidéo dancehall-coopératif fait sans prétention dans le cadre des weekends X-Large au Café Campus à Montréal. DJ Napolitaine balance du son à l'attention de tes fesses. Tu connais le spot 57 Prince-Arthur Est.


Napolitaineries #97

Nul n’est prophète en son pénis (Partie première )


Je ne pensais plus revoir ma vieille de tuque de monde qui font du skate, mais elle est là, posée sur le bar, le noir de son polyester en clash-harmonie avec le stainless buffé du bar d’en bas. Elle l’a traînée avec elle ce soir. Il y a certainement deux mois que je l’ai oubliée sur son lit d’appoint, mais je n’ai pas vraiment gelé de la tête parce que j’avais toujours un capuchon de secours. Ce matin là, où je me suis réveillé seul dans une chambre de fille rose, j’y ai aussi laissé mes mitaines. Les mains c’est plus sensible. Je devais ronfler très fort parce qu’elle était sur le divan, dans le salon, pas mal loin. Mal de tête, inflammation du visage, sensation d’avoir les bronches pleines de sécrétions de fêtes ; Je suis parti vraiment vite.

Contrairement à la majorité des 3 :40’s, je vis celui-ci avec la lucidité de l’unijambiste. Elle a oublié mes mitaines. Elle a oublié où elle-même était. Elle a été une victime.

- Napo ! Tes mitaines sont dans le cocron !

- Cool ! J’vais aller les chercher.

- Ben… J’peux y aller !

- Non,non, c’est bon. Fatigues-toi pas. J’peux y aller. C’est quand même juste un étage de marches !

- Ben j’peux y aller vec toi !

- Ben non ! C’est beau ! C’est pas vraiment nécessaire…

- J’Y VAIS AVEC TOI !

On monte ensemble chercher mes mitaines sur le meuble gris du cocron au deuxième. Elles sont bien là, où je les avais imaginées. Après avoir obligatoirement refermée la lourde porte blanche qui protège les avoirs, j’ai senti sa main saisir mon bras, le tirer, avant d’apercevoir son visage de sourires de filles saoule, s’avancer lèvres premières vers ma machine à discours. Je dois me taire et profiter du moment sans trop savoir pourquoi. Je croyais avoir été clair ?! Je pensais que le dossier était clos !? Tu sais bien que tu seras toujours trop bonne pour moi... !!

- Je me suis ennuyé de toi Napo !

- Mais… moi z’aussi…

- Ben moi plus. Je me suis rendu compte que j’ai pensé à toi bien plus souvent que j’aurais pu , que tu me manques bien plus que la normale et qu’à la limite, j’ai des sentiments inexplicable envers toi… !

- Tu veux dire quoi ? Tu sais que je doute à temps plein !?

- Napo ! Il FAUT que je te parle… !

C’est sa femme innée. Sa chatte sauvage. Le Mr. Matou que je suis s’est, selon les ouie dires, encore répandu dans différentes litières. Sans se changer. Sans discrétion. La définition animale de la dégueulasserie. Je sais bien que la moitié de ce qu’elle dit est faux et que je n’ai pas à me défendre, mais je clarifie les points et elle me croit. Une discussion de quinze portes maximum. Comme je les aime. Presque autant que la 360, la Des Pins de nuit qui passe aux demi-heures et dont j’entends le sifflement lointain. Il est quatre heures pile et je déteste courir après les bus.

À suivre…

mercredi 30 avril 2008

Le retour du gros veg

Wow! Plus de 4 mois sans rien poster! La blogosphère dans tout ce qu'il y a de plus veg! Afin de corriger le tir et de m'y remettre, je commencerai ce nouveau segment en me ploguant. Vous pourrez ainsi finir par dire, " Ok... Mais l'gars y'est quand même occupé " LuVYA***

Dans tes oreilles :
LE DÉPANNEUR LAJOIE-Samedi 15h sur les ondes de CIBL 101,5FM

Dans tes oreilles mais plus fort :
Les vendredis X-Large au Café Campus- 4$
Les dimanches francophones au Café Campus- 3$

Dans tes yeux :
Les Napolitaineries, chaque semaine dans la section NEWS du 33mag.com

Je me limiterai à ces deux cavités!

Au plaisir!

jeudi 3 janvier 2008

Bonne année !

jeudi 13 décembre 2007

Poésie alimentaire

Délire anorexique

La fille la plus maigre
Que j’ai jamais vu
Encore plus qu’un vieux smoked meat
De délicatessen cheap

Puis un sursaut de douleur
Dans la langue du pouvoir
L’existence est cruelle
Pour les estomacs vidés

Plus maigre encore
Que je ne l’aurais cru
Le métro Jean-Talon abritent encore
Les sans- papiers

vendredi 7 décembre 2007

Poésie incendiaire


L’un s’en dit

Des vies pèsent sur le mal
Et t’as du vernis sur les ongles.

Le détecteur de fumée sonne.
Les voisins sont en vacances.
Je sais qu’il y a la porte
Oui mais
J’ai mal à l’épaule.

Des vies semblent normales
Et j’ai des verrues pleins les paumes.

Le lendemain fût très triste.
J’avais oublié les enfants.
Mon appart a survécu
Intact et
Pathétique.

Des vies posent pour le mal
T’es plus belle que tous les jamais.

Ton entrée de braise dérougit.
J’ai perdu mon souffle.
De l’eau aussi
Je fume
Je bois.